Bio + fabrication française = le polyhandicap du textile

Concrètement avec la délocalisation, les confectionneurs textiles français se font rares. C’est comme dans The Day After Tomorrow, les numéros d’appels que vous avez demandés ne sont plus attribués, les usines ont fermé. Pour trouver des survivants il faut aller dans l’Aube (10) , la Somme (80) et l’Oise (60). Ces départements composaient encore il y a quelques années des viviers textiles français, malheureusement ils ont fondu, la faute au contexte économique dit-on. Les petites mains ouvrières du textile sont en Chine, en Inde ou au Bangladesh. La qualité, le précieux savoir-faire sont au rendez-vous sur le territoire français mais le fil de coton bio est une demande rare, donc peu tissé à moins d’être une multinationale et avoir des commandes volumineuses à passer. Le minimum représente souvent 300 pièces par modèle différent. Pour être plus précis, il s’agit de mètre linéaire de tissu à teindre. Le teinturier prendra de préférence 300 mètres linéaires de tissu par couleur différente. Donc, à défaut de volume, la 2ème solution est d’ accepter un coût de fabrication élevé parce que confectionner français multiplie déjà le prix et lorsque c’est une petite série on multiplie encore au minimum par 4.

Bref, c’est un casse-tête chinois, Indien ou Bangladeshi, cela dépend. Il faudra peut-être trancher dans le vif, faire des compromis.

  • Choisir entre des t-shirts en coton bio fabriqués à l’étranger certifié GOTS, oeko-tex 100, etc… pour proposer un prix qui ne vous fasse pas fuir et me permette de casser ma croûte. Ou des t-shirts en coton « normal » pour sauvegarder des emplois en France, c’est cornélien. Parce que bio + Fabriqué en France c’est être poly handicapé du textile.
  • Choisir entre un éventail restreint de couleurs sur un catalogue OU faire fabriquer ses propres teintes pour proposer des coloris différents…
  • Choisir de rester fidèle à ses valeurs de créateurs, valeurs qui coûtent cher. La liberté de création sans compromis a bien un coût de revient !

Et comme, je veux tout, je finirai par une élégante formule, j’ai comme qui dirait « les fesses entre deux chaises ».

1 commentaire

  • C’est joliment dit !
    Et dis voir, je m’emballe peut-être un peu, mais, si tout roule bien, d’ici quelques années, tu pourrais les avoir tes 300 mètres linéaires par modèle ? C’est tout ce que je souhaite à Josette !

    Queen Mary

Laissez un commentaire

Ce blog est modéré